Ajouté le 5 juil. 2009
Le JDS Jeudi 17 octobre 2002 (Culture Peinture )
EXPOSION
Pascal Russi peint depuis presque 20 ans. Une «reconversion»qui lui a pratiquement sauvé la vie".
expose aujourd'hui à Loèche-Ies- Bains.
.
A 27 ans, c'est le début des ennuis.Confiseur de formation, Pascal Russi découvre qu'il est atteint d'une tumeur au cerveau. Ce seront neuf opérations, deux extrêmes-onctions, l'hémiplégie, comas On aurait pu rêver plus facile. Mais par chance, l'année précédente, le Miégeois s'était mis à peindre. Une rencontre inespérée, qui lui permettra de pratiquement tout traverser en gardant le cap sur la vie. «Une drôle de vie que j'avais bienenvie de sortir), explique le secrétaire du FC Miège. Depuis, on l'a déjà vu exposer à l'hôpital de Sierre, à St-Luc, à la galerie du Carray à Martigny et enj anvier dernier à la galerie Plaisir des
Yeux à Sierre. Aujourd'hui, 64 de ses toiles, dont 26 jamais encore dévoilées
au public, s'exposent à la Fachklinik de Loèche-les-Bains jusqu'au 29 mars 2003. Des huiles et six gouaches. En presque vingt ans de peinture, les toiles se sont assagies,«au commencement,
elles étaient plus violentes, on sentait que ça n'allait pas bien dedans», même si la plupart sont restées
abstraites. La peinture, les couleurs, ce sont ses mots à lui et ça fait «drôlement du bien de les dire parce que je n'aime pas tellement parler.» Aux formes géométriques, les huiles sont traversées régulièrement de lignes, qui marquent autant de changements de trajectoire. Une couleur domine toujours comme le vert, le jaune, le rouge ou des volutes bleues à l'huile plus liquide dirigée délicatement par le pinceau.
Tous les titres, à l'image des peintures, découvrent Pascal Russi: les secousses de la vie, la clef dans la nuit,volcanique, liberté, de la douleur à la sérénité..., comme son intérêt pour l'actualité avec la pollution, sans issu- Proche-Orient, Algérie... Il reste que «la vie est belle», comme il le dit la preuve par l'image.
Pascal Russi, Fachklinik für Neurologie,
Leukerbad, jusqu'au 29 mars
2003.
Isabelle Bagnoud